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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 16:38

Belgarath1.jpg

 

Gros dossier, l'autobiographie du "Très-saint Belgarath" (n'en déplaise à Polgara, c'est bien comme ça qu'on l'appelle)... Pourquoi "gros dossier"? Vous avez déja lu la biographie d'un homme de plus de 7000 ans vous? Ha oui, c'est pas Hemingway....

 

Infos: Dilogie (et un nouveau mot, un) composée de "Les années noires" et "Les années d'espoir", tous deux parus en 1995 et s'étalant sur 444 et 314 pages (à noter que je crois que ce sont les livres écrits les plus petits que je n'ai jamais lus... Oui, c'est une information parfaitement inutile, et donc totalement indispensable). C'est la première préquelle aux deux cycles de 5 volumes "La belgariade" et "La mallorée", qui sera suivie de l'autobiographie de sa fille, "Polgara la sorcière", autre dilogie (j'adore!). Et bien sûr c'est écrit par le cultissime David Eddings, aidé par sa femme Leigh... devenue un fantasme pour beaucoup d'hommes, comme le prouve l'expression "Passe-moi une Leigh!" (vanne hillarante uniquement si on prononce ce nom avec le même accent que moi et qu'on aime la biere belge... ou pas...)

 

Résumé: L'histoire prend place dans les royaumes du Ponant ou chaque peuple voue un culte à un des huits dieux ayant crée ce monde. Le jeune Garath est un orphelin. Il est dans l'adolescence quand, au cours de ses errances, il frôle la mort durant un blizzard rigoureux. Il se réfugie au pied d'une grande tour où l'habitant du lieu l'invitera à entrer pour se mettre à l'abri. Un coup de chance, c'est la tour de l'un des dieux, Aldur, le seul n'ayant pris sous son aile aucun des peuples du monde, pour se consacrer à l'étude de tout ce qui compose le monde. Très vite Aldur l'acceptera comme disciple et lui apprendra à se servir du Vouloir, nom donné à la forme de magie qu'il lui enseigne. Ainsi Belgarath passera quelques centaines d'années (ha oui, Aldur lui donne une longévité... infinie?) à s'exercer et s'instruire sous la férule de ce dieu, occupé principalement à observer et étudier une petite pierre étrange sur laquelle il garde le secret. Plusieurs hommes suivront le même chemin que Belgarath et deviendront à leur tour les disciples d'Aldur, finissant tous par se construire une tour à l'instar de leur divin maître. Et la vie suivit son cours pendant encore quelques siècles. Jusqu'à ce que l'un des frères d'Aldur, un autre dieu nommé Torak, vienne voir son frangin pour lui emprunter sa pierre, ce qu'il refusa. Torak frappa donc son frère et lui vola l'orbe (déclenchant ainsi la guerre des Dieux). Aldur informa ses disciples que de cette orbe aux pouvoirs gigantesques (mais dangereux) dépendrait le destin du monde. Preuve de sa dangerosité, lorsque Aldur et ses frères décident de déclencher cette guerre, Torak se sert de l'orbe pour séparer le monde et mettre son peuple et lui même à l'abri sur un continent différent... il y parvint mais l'orbe, énervée contre cet emploi de son pouvoir, lui brûla en même temps la moitié du visage et la main, pour l'éternité. Une première partie de l'histoire de Belgarath consistera à reprendre cette orbe à Torak, puis à la protéger (ainsi que les royaumes du Ponant des guerres intestines ou face au peuple de Torak), mais aussi les familles qui donneront naissance plus tard à celui qui, utilisant cette orbe, tuera Torak, sans oublier les familles d'origine de ceux qui l'accompagneront (ceci prenant place dans les cycles déjà cités). C'est foulli et grandement incomplet mais 7000 ans d'histoire à résumer...

 

Personnages:

Belgarath. Le très-saint Belgarath. L'hommme-eternel. L'éternel et le bien-aimé. Le Vieux-Loup... Moult surnoms pour un homme aux facettes multiples. Au fond, si ce n'est pas le héros, il reste le personnage central de la belgariade. Pour être clair, Belgarath c'est... le Chuck Norris des sorciers. Il regarde Gandalf, hausse le sourcil droit et Gandalf se transforme en salsifis (vanne réccurente au sujet de la sorcellerie dans l'oeuvre d'Eddings). Il est immensément cynique, plutôt courageux et dévoué à son dieu. Responsable aussi car il sait qu'il tient le destin du monde entre ses mains et ne faillit pas à sa tâche. En plusieurs milliers d'années d'existence il s'est forgé un caractère résolu et ne laissera jamais tomber sa mission... sauf une fois, il passe 15 ans à se défoncer le crâne à la taverne de Camaar et à recolorer ses trottoirs d'un joli jaune-galette pour oublier la mort de sa femme (mais qui n'est pas vraiment morte, tu DOIS l'savoir (si tu as lu la Belgariade)! Après théographie, petite leçon d'histoire (et de néologisme)). Bref un héros drôle, puissant et sans-peur, que demander de plus? Ha oui il voyage en se transformant généralement en loup et c'est tout à fait agréable. La classe.

Les autres? Polgara d'abord, sa fille. Elle regroupe à peu de choses près toutes les qualités du Vieux-Loup (à qui elle donnera ce surnom), en ajoutant une colère contre lui pour l'avoir abandonnée à la naissance (la période fond-de-bouteilles) mais qui s'émoussera en quelques années. Mais elle reste la première à le critiquer, le vanner et remettre en doute ses actions (façon qu'ils ont de se dire qu'ils s'aiment, elle l'avoue à la fin...). Toujours sympa, son existence permet de voir ce solitaire du début prendre un nouveau relief dans son rôle de père-protecteur (de la plus grande sorcière du monde soit, mais tout de même)

Les autres disciples ensuite... Là y'a du lourd aussi... Deux d'entre eux se suicideront, anéantis par la guerre des dieux et la séparation du monde par Torak. Très attachants, pour le lecteur comme pour Belgarath qui se reprochera très longtemps leur mort. Deux jumeaux ensuite. Sortes d'ermites ne quittant que très rarement leur tour pour consacrer leur temps aux études, notamment des codex mrin et darin, contenant en langage codé des informations sur l'avenir du monde (ces codex sont très importants dans l'histoire, mais comme dit précédemment, on n'peut pas tout résumer sur 7000 ans d'histoire hein...). Ils sont plutôt effacés puisque contrairement aux personnages principaux ils ne voyagent pas et n'influent pas directement sur le monde, mais leur aide et leurs connaissances seront très utiles... Donc des personnages discrets, mais appréciables. Reste le dernier disciple d'Aldur, Beldin, être informe, bossu, aux jambes si courtes que ses bras frôlent le sol et au visage "d'une laideur phénoménale"... mais un sacré marrant (souvenez-vous, on le voit dans la belgariade), aux manières frustres, jurant et insultant à tout va. Il bat même Belgarath sur le cynisme. Mais on l'aime drôlement, justement car il forme un bon pendant aux attitudes maniérées de tous les habitants de ce monde, ou presque. Un exemple? <<"Qu'est ce que vous avez fait de cette putain de voiture? J'ai essayé de suivre les traces mais elles se sont évanouies dans la nature"  Telles furent les premières paroles qu'il prononça en sa présence>> (lorsqu'il rencontra Aldur, Dieu des connaissances respecté et adulé par ses autres disciples.... comment ne pas aimer ce petit monstre?) A noter aussi qu'à tout problème il propose de simplement tuer celui qui dérange... ca ne sera jamais accepté, mais il proposera, encore et toujours... Ha oui et un tout dernier, Zedar, disciple brillant d'Aldur jusqu'a ce qu'il le trahisse pour Torak, devenant Zedar l'apostât en lieu et place de Belzedar. Un vrai connard, sûrement celui qui sèmera le plus d'embuches dans les pattes de nos chers disciples.

Ajoutons-y Aldur et Torak, bien dans leurs rôles de dieux (ainsi que les autres que l'on croise furtivement), humble et bienvellant pour l'un, narcissique et ambitieux pour l'autre, Poledra, la femme de Belgarath (une louve transformée en femme.... cherchez pas a comprendre je déchiffre encore le codex Eddings pour savoir comment c'est possible) et Beldaran soeur jumelle de Polgara, simple humaine n'ayant pas hérité de la longévité de son père (chance ou malchance? A vous de voir).

Voila j'ai cité tout le monde pour rendre hommage à cette oeuvre, et pour la note ce sera 4.5/5... Belgarath est toujours aussi cool que dans la belgariade, et les autres sont exempts de défauts je crois... En tout cas pour les personnages les plus importants soit Pol, Beldin et Zedar ainsi qu'Aldur et Torak. Juste un bémol pour les jumeaux qui manquent un peu de... de quelque chose qui nous ferait les aimer pour leur caractère et pas pour ce qu'ils apportent a belgarath pour sauver le monde. Oui j'suis sévère je sais...

 

Histoire:

Alors là, un grand coup de chapeau au couple Eddings. Vous devez le savoir ou vous en douter, la belgariade commencant après l'anniversaire des 7000 ans du papy, on nous a déja parlé de tout ce qu'il avait fait avant... Ne serait-ce que pour que Garion, le héros de ce cycle, comprenne de quoi il retourne. Et là on nous raconte tout et, magnifique, tout se tient. Vraiment, pas une fausse note, on lit vraiment avec précision des faits que ne prenaient qu'une demie-phrase à décrire dans la belgariade... "Et Torak fendit le monde en deux"... Ici on sait pourquoi, comment, quand, et comment deux autres dieux se sont démerdés pour qu'en même temps la moitié du monde ne soit pas engloutie. Et puis on en apprend aussi sur Beldin, que l'on ne croise que rarement dans le cycle de base mais que l'on aime déja. On découvre les confrères suicidés qui n'apparaitront pas dans la belgariade (je ne sais même pas si il y est fait allusion... Donc oui des découvertes aussi), et puis de manière général ca fait plaisir de lire l'histoire du Belgarath qui n'est pas très-saint pour rien... On en rêvait, Eddings l'a fait. Ha et puis la géopolitique aussi: il y a beaucoup de peuple sur le Ponant et j'avais du mal a me souvenir toujours de qui est qui... Maintenant c'est plutot bien ancré et ca m'a bien donné envie de relire le cycle d'origine. Nan encore un seul bémol, c'est au sujet de la trame centrale, qui est la même que celle du cycle: deux prophéties, une bénéfique et une maléfique, qui s'affrontent pour le destin du monde... et qui parlent parfois à leurs élus, en prenant même le contrôle... Moi j'ai du mal à m'y faire. Donc encore un 4.5/5 car au final j'y étais déjà habitué à ces prophéties, et le reste c'est du bonheur à l'état brut.

 

Style:

Encore un bravo... Bah c'est une autobiographie, donc c'est écrit par Belgarath dont je vous ai déjà dit que son cynisme faisait plaisir à voir, mais donc aussi à lire. Il ponctue le récit de remarques subjectives, parfois entre parenthèses et donne son avis sur tout... Et quand on se souvient de l'importance qu'on accordait à ses avis dans la belgariade, on peut s'imaginer ce que ca donne sur 758 pages non-stop. Et plus globalementher, le livre est en réalité un ouvrage du très-saint Eddings (si si si, j'suis presque sûr que c'est de la fiction cette histoire d'autobiographie...) et le monsieur excelle depuis toutes ces années. Ca se lit bien, les dialogues sont ciselés, les descriptions nombreuses mais justes, et l'action au petits-oignons. L'humour n'est pas le pilier de la chose mais, comme dans la vie, son omniprésence rend les scènes anodines toujours savoureuses. Donc pour changer un bon vieux 5/5, mais si j'ai dévoré cette dilogie écrite en police 6, c'est bien parce que j'y prenais plaisir... Et Le style y est pour beaucoup, surtout quand je me souviens de la vitesse à laquelle j'ai lu les deux cycles principaux malgré leur histoire presque aussi peu surprenante que la composition du groupe de héros (un bourrin, un voleur, un chevalier, 2 mages etc... manquait plus qu'un elf et un nain pour se tirer dans les pattes...)

 

D'un point de vue subjectif:

Normalement cette catégorie était crée pour remonter la note d'un bouquin que j'ai beaucoup aimé sans comprendre pourquoi, malgré des lacunes dans les autres domaines... et comme je ne critique presque que des chefs d'oeuvre en fait c'est inutile... mais passons. Bah oui bouquin particulièrement savoureux, qui permet à la fois de se replonger dans un univers qu'on a aimé, d'en découvrir beaucoup sur le passé de son meilleur personnage, de comprendre comment ce monde est arrivé là ou on le trouve dans les cycles, et, au passage, de rire en quelques occasions (et de sourire bien souvent). C'est un peu comme lire un Silmarilion pas chiant, avec des personnages réccurents et écrit par un Eldar plein d'humour... (bordel que j'aurais aimé étant plus jeune, que le silmarillion soit de ce calibre...). Donc bravo, car décrire 7000 ans d'histoire en 758 pages, c'est un tour de force, et en faire la meilleure partie d'une oeuvre comme "La grande guerre des dieux" (nom parfois donné à l'ensemble) c'est quelque chose. D'ailleurs cet étalement dans le temps donne parfois des petites phrases savoureuses comme "J'ai passé 45 ans à étudier uniquement l'herbe"... Patient le mec !  Mais bref, je l'ai entamé quelques années après avoir lu les cycles, et je n'en attendais pas grand chose, ayant pas mal oublié pourquoi j'avais aimé ces cycles. Et j'ai été agréablement estomaqué par cette merveille. Pour tout ça 5/5... rien à jeter.

 

Donc au final une note mirobolante de 19/20 amplement méritée. Un livre original, duquel on attend beaucoup pour ne pas être déçu, et qui s'en sort royalement. Ce qui est moins le cas de l'autre préquelle, "Polgara la Sorcière" que j'ai moins aimé et que je finis normalement ce soir, donc je le critiquerais bientot (d'où cette critique d'ailleurs, faut faire les choses dans l'ordre). Si vous avez lu et aimé la belgariade et la mallorée, jetez-vous dessus, c'est encore meilleur et plus court. Si vous ne les avez pas lu, vous pouvez aussi vous y mettre par Belgarath le sorcier, ca doit être jouable... puis enchainez sur les cycles et revenez sur Polgara après, a mon avis vous apprécierez bien cet ordre. Ou alors lisez les cycles puis les préquelles dans l'ordre, à l'ancienne, les cycles étant très bons aussi, piliers de la fantasy actuelle.

 

Les +: retrouvailles avec un personnage superbe; explication de tout ce qui était suggéré dans les cycles, tant sur la vie de Belgarath que sur l'histoire du Ponant; des sorciers élus des dieux pour sauver le monde on en croise pas tant que ça quand même; un style fluide passant du léger à l'ampoulé selon les peuples mais toujours avec le même brio; une alternance de victoires et de tristesse (quand on est éternel on voit pas mal de gens mourir...); un récit souvent drôle;  un monde très riche et cohérent, bien plus accessible qu'une terre du Milieu censément travaillée et retravaillée par son auteur; un silmarillion puissance 7000

 

Les -: c'est écrit drôlement petit; l'action laisse une belle part a la politique et aux réflexions théologiques.... faut aimer; plutôt destiné aux amateurs de la belgariade et de la mallorée, mais comme dit, si vous avez l'intention de les lire vous pouvez commencer par ces deux là je pense que vous aimerez

 

Belgarath2

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commentaires

C
<br /> <br /> Le livre le plus petit que j'ai lu et toi aussi il me semble (tu me l'avais prêté) c'est je suis une légende.<br /> <br /> <br /> Sinon sympa ton blog, j'attends tes commentaire sur la belgariade, la malorée, l'assassin royal...<br /> <br /> <br /> Bonnes lectures^^<br /> <br /> <br /> <br />
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